Après les Jeux olympiques, et les compétitions paralympiques de Paris qui ont conclu un été inédit pour la capitale, si l’organisation, la sécurité, les transports et la question de la fréquentation ont régulièrement alimenté les débats, les jeux ont finalement suscité un fort et inattendu engouement dans l’opinion publique.
Du côté des professionnels des CHR, s’il faudra encore attendre pour obtenir un bilan économique précis, pour Frank Delvau président de l’Umih Paris Île-de-France si certains professionnels ont tiré leur épingle du jeu, c’est loin d’être le cas de tous. L’Umih Paris Île-de-France, a déjà commencé à faire les comptes.
Pour Frank Delvau, il faut distinguer trois périodes : du 1er au 18 juillet, puis du 18 au 26 juillet avec la mise en place des périmètres de protection autour des sites de compétition et l’instauration des zones grises, rouges et bleues, et la période des Jeux olympiques, du 26 juillet au 11 août.
La chute d’activité a été constatée dès début juillet, aussi bien pour l’hôtellerie que la restauration. De nombreuses entreprises ont mis en place le télétravail, et de nombreux Parisiens qui ont préféré déserter la capitale.
“Pour la restauration traditionnelle, brasserie et bar, sur Paris et l’Île-de-France, les 15 jours qui ont précédé la cérémonie d’ouverture, du 14 au 26 juillet, les établissements à Paris ont perdu au minimum 20 à 30 % de chiffres d’affaires, voire 70 %.” Et une baisse de l’ordre de 80 % pour les établissements situés en zone grise. En cause, les télétravailleurs et les autres clients ne se sont pas approprié le système des QR codes mis en place par la préfecture et permettant d’accéder à ces zones de sécurité, et ont tout simplement renoncé à se déplacer.
La restauration traditionnelle la plus touchée
Les restaurants traditionnels, brasseries et bars ont vu disparaître leurs clientèles habituelles. Une fois que l’étau sécuritaire s’est desserré, après la cérémonie d’ouverture, les résultats de la restauration traditionnelle, des bars et brasseries sont plus nuancés : seuls les établissements autour des sites de compétition ont profité d’un afflux de clientèle.
Quinze jours bénéfiques pour l’hôtellerie
Du 26 juillet au 11 août, le taux d’occupation de l’hôtellerie haut de gamme a grimpé jusqu’à 85 % à 90 %. De très bons résultats qui s’expliquent grâce à la privatisation des établissements par les médias, les sponsors et d’autres entreprises internationales. Et les prix ont été multipliés par deux, phénomène courant pendant une forte activité comme la Fashion Week, explique Frank Delvau.
Si ces 15 jours ont été excellents pour l’hôtellerie, Frank Delvau évoque de son côté des prévisions de 65 % de TO pour l’hôtellerie pendant les Jeux.
Reste à connaître les chiffres définitifs. l’Umih a diligenté des enquêtes auprès de ses adhérents, afin d’établir un bilan de leur activité pendant les Jeux olympiques.