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Bonjour M. Wu, nous vous remercions de prendre le temps de nous accorder cette interview.

 

Pouvez-vous nous parler de votre parcours, de votre établissement et de ce qui vous a conduit à devenir hôtelier ? 

 

« Notre parcours avec Xinhui a commencé en Chine où nous avons grandi. Les parents de Xinhui étaient cadre ingénieur et les miens, professeurs. Je suis arrivé en France en premier, à l’âge de 20 ans pour étudier l’électronique. Après un doctorat en poche, j’ai d’abord fait mes armes au Louvre et chez Renault. Xinhui, alors médecin en Chine m’a rejoint. 

 

 

A l’époque, il n’y avait pas de correspondance de diplôme en médecine entre la Chine et la France. Xinhui ne pouvait donc exercer. La barrière de la langue était aussi contraignante pour tous les deux. Nous avons donc très vite eu envie d’entreprendre ensemble. Dans les années 90, l’ouverture du commerce international chinois a été une opportunité que nous avons saisie en nous associant avec un commerçant français qui cherchait un associé chinois. Pendant 10 ans, nous avons travaillé dans l’import-export du textile de maison. Ce fut une époque faste. Le marché français découvrait les produits chinois et un nouveau pouvoir d’achat. La Chine avait besoin de se développer. 

 

A la fin des années 90, nous souhaitions nous diversifier. Nous avons eu la chance d’avoir assez d’économies pour investir dans un premier projet hôtelier situé à Belleville. Nous n’avions aucune expérience et avons donc décidé de nous spécialiser dans le marché économique. Nous avons très vite compris le potentiel de ce secteur. Nous n’avons jamais regretté cette décision et sommes aujourd’hui très fiers du chemin parcouru. »

 

Comment vous préparez-vous à l'approche des Jeux Olympiques 2024 ? Avez-vous mis en place des mesures particulières ? 

 

« Nous nous sommes concentrés sur la qualité des chambres de certains hôtels porteurs. »

 

Quels sont les principaux défis que vous anticipez pendant cette période ? 

 

« Le principal défi est pour nous la sécurité ! Le 13 novembre avait été catastrophique à bien des égards, notamment pour les hôteliers. Nous espérons aussi qu’il y aura assez de sécurité pour dissuader les vols. En tant qu’hôteliers, nous sommes témoins de ce phénomène très grave et désastreux pour le tourisme français qui n’est pas suffisamment pris en charge.

 

Nous espérons que l’ambiance sociale sera apaisée afin d’accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions. L’approvisionnement de Paris est également un sujet important que nous surveillons. »

 

Avez-vous constaté une augmentation des réservations en prévision des JO ?

« La réalité est assez hétérogène d’un établissement à l’autre. Les réservations sont là, mais parfois plus modestes qu’attendu. Nous sommes toutefois plutôt satisfaits car nous recevons beaucoup de réservations de longues durées avec un PM intéressant. »

Comment comptez-vous gérer l'afflux potentiel de visiteurs et les exigences supplémentaires en termes de service ?

« Cela n’est pas un sujet pour nous. Les hôteliers sont tout à fait habitués et capables de gérer un fort afflux dans leurs établissements. Les équipes sont prêtes depuis longtemps. Le défi est pour nous ailleurs, notamment au niveau des services publics et des transports en particulier. Ce sont surtout les logements Airbnb qui peuvent être une source de problème car peu encadrés, notamment d’un point de vue sanitaire/sécuritaire. »

Quelles sont vos attentes en termes de retombées économiques pour votre établissement pendant et après les JO ?

« Fin juillet/début août et fin août sont habituellement des périodes plus creuses pour nos établissements. Les retombées seront donc forcément positives avec les JO, mais pas exceptionnelles. 

Nous avons très vite pris le parti de considérer les Jeux Olympiques comme une belle opportunité économique mais non déterminante ! Après tout, les JO ne durent que quatre semaines. L’impact est surtout culturel, social et géopolitique pour la France et Paris. Nous sommes certains que cela aura un impact économique sur le long terme. A condition que cela se passe bien ! »

Avez-vous pris des initiatives particulières pour promouvoir votre établissement auprès des visiteurs internationaux ?

« Non, nos hôtels sont plutôt bien référencés sur les OTA internationaux. »

Quelles sont vos prévisions en termes de personnel et de recrutement pour faire face à cette période ?

« À Paris, nous avons l’habitude de travailler avec un TO frôlant les 100%, nos équipes sont prêtes ! »

Pour conclure, quelle est votre vision globale de l'impact des Jeux Olympiques 2024 sur le tourisme et l'hôtellerie à Paris ?

« Nous sommes personnellement très fiers de pouvoir accueillir les touristes dans Paris à cette occasion et avons beaucoup d’espoir en cet évènement. Nous considérons notre ville comme la plus belle du monde et espérons que tous les sacrifices supportés par les habitants, les entreprises et les collectivités depuis quelques années (travaux publics, privés, développement de services et sécurité) paieront et perdureront ! Nous espérons également que les visiteurs internationaux seront très satisfaits de leur accueil et en profiteront pour visiter les régions françaises, si riches en gastronomie, nature et culture. Enfin, nous espérons que les retombées médiatiques seront positives et encenseront notre ville et notre sens de l’accueil. Nous espérons que cela donnera envie aux petits et grands derrière leurs écrans de (revenir) visiter Paris un jour.

C’est une très belle opportunité pour la France et le secteur touristique pour les années à venir. »

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