Quelle est la situation actuelle du secteur hôtelier et quels sont les principaux défis auxquels les hôteliers sont confrontés ?
Après la pandémie mondiale du Covid qui a marqué l’histoire, notre secteur hôtelier continue aujourd’hui, malgré l’impact foudroyant de cette dernière, à remonter la pente et se prépare à accueillir les jeux olympiques qui représentent un formidable levier d’attractivité pour notre territoire.
Le Covid a entrainé de nouveaux défis quotidiens auxquels les hôteliers se confrontent :
- Une baisse de la demande en raison de la nouvelle culture instaurée du travail par le télétravail ; ainsi que la fluctuation de la demande touristique.
- La difficulté de recruter du personnel qualifié
- Les coûts fixes comme les charges sociales qui ne cessent d’augmenter ou encore le coût de l’électricité ou ses contrats toxiques qui handicapent nos exploitations
- Le remboursement des PGE qui étranglent nos trésoreries.
- La concurrence accrue face aux villes des pays limitrophes comme Madrid, Londres, Vienne ou encore Berlin qui ont par exemple gagné une croissance de 5% de leur occupation au mois de décembre 2023
- La concurrence face aux meublés touristiques ou saisonniers qui ne tirent que les avantages de leurs locations face aux contraintes réglementaires et coûteuses multiples imposées à nos hôtels.
- Comme les contrôles qui se multiplient des inspecteurs de la répression des fraudes dans le but d’inhiber la hausse des prix annoncés aux JO ou les consignes obligatoires de la commission de sécurité dans nos établissements.
Quel est l’impact de l’augmentation de la taxe de séjour sur nos établissements ?
La taxe de séjour a triplé à Paris et impacte fortement l’attractivité de nos établissements et la compétitivité de la destination Paris par rapport aux autres villes française et grandes villes européennes.
Cette taxe plus facilement absorbée par nos hôtels de luxe et haut de gamme, a un très fort impact sur nos hôtels économiques dont la clientèle se voit obligée de resserrer son budget et un coût sur les voyages d’affaires.
Quels sont les défis que les hôteliers peuvent anticiper lors les JO ?
Ce grand événement olympique nous laisse assez perplexes.
Entre aubaine et incertitude, des prix prohibitifs pour certains et des attentes de prix à valeur d’ajustement pour d’autres ; au risque de subir le nombre olympique de ventes de meublés touristiques.
Est-ce que la demande en chambres d’hôtels va augmenter ou au contraire diminuer au profit des meublés touristiques ?
Comment fixer nos prix malgré la pression du public ?
Aurons-nous besoin réellement de main d’œuvre supplémentaire pour préparer l’afflux de visiteurs ?
Est-ce que notre rapport coût-bénéfice sera garanti ?
Face à la conjoncture actuelle, quelles sont les adaptations ou solutions que vous pourriez recommander aux hôteliers pour maintenir leur activité ?
Face à la conjoncture actuelle, les hôteliers pourraient envisager l’optimisation des divers canaux de distribution en ligne tout en veillant sur la bonne logistique de réservation et une communication digitale pertinente.
Penser à la RSE comme un outil de différenciation des hôtels afin de sensibiliser ses clients aux pratiques éco-responsables.
Se préparer pour les JO de 2024, c’est aussi penser à améliorer l’infrastructure de son hôtel et à offrir des expériences authentiques et optimales aux visiteurs pour la promotion du sport et de la culture française tant admirée par le monde entier.
Le français est la langue olympique ; la langue du fondateur des JO Pierre De Coubertin.
Néanmoins, il est important de faciliter la communication avec les touristes internationaux en mettant en place des technologies de traduction ou encore en formant ses équipes à la langue internationale par excellence qui est l’anglais.
Et sans oublier les valeurs ancrées dans la charte olympique telles qu’elles ont été conçues par Pierre De Coubertin, pour l’aspect convivial et humain de cet évènement sportif.
Ainsi, c’est en réalité l’après JO que nous préparons aujourd’hui !
