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Plus de 4 Français sur 10 (41%) considèrent le déjeuner comme le repas le plus important de la journée. Une appréciation davantage partagée par les seniors (56%) que par les jeunes (27%).

 

I. Quelle place pour le déjeuner parmi les différents repas de la journée ?

En préambule, nous avons d’abord questionné la place que tient ce repas, parmi les 3 grands repas « traditionnels » de la journée, le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, quel est le repas le plus copieux ? Le plus important pour eux ? Le plus long ?

À première vue, le déjeuner apparaît largement comme le repas le plus copieux (61%), loin devant le dîner (29%), et comme le plus coûteux (58%, contre 37% pour le dîner). C’est aussi celui où l’on insiste le plus sur la qualité des aliments (55%, contre 34% pour le dîner). Si ces 3 traits distinguent assez nettement le déjeuner du dîner, les Français sont plus partagés lorsqu’il s’agit de déterminer quel est le repas le plus long (47% le déjeuner, 48% le dîner), ou celui pour lequel ils cuisinent le plus (50% le déjeuner, 47% le dîner). Par ailleurs, ils sont encore plus divisés pour élire le repas le plus important à leurs yeux, avec 41% pour le déjeuner, 33% pour le petit-déjeuner et 26% le dîner.

Loin d’être partagé par tous de la même manière, le regard des Français sur ces différents repas semble pluriel et varie selon les profils. On note notamment que la hiérarchie des repas n’est pas la même chez les seniors et chez leurs cadets. Les premiers mettent davantage l’accent sur le déjeuner (56%) au détriment du dîner (14%), tandis que c’est tout le contraire chez les seconds : chez les 18-24 ans, 41% choisissent le dîner, contre 27% pour le déjeuner. Aussi, on note que les catégories les plus aisées donnent plus d’importance au repas du midi (39%) que les catégories moins aisées (33%).

 

 

II. Les repas du midi, des réalités différentes selon les modes de vie

Si les attitudes vis-à-vis du déjeuner diffèrent grandement selon les catégories de population, c’est aussi car déjeuner ne signifie pas la même chose pour tout le monde, allant du repas copieux, pris à table et en compagnie d’autres personnes au sandwich mangé sur le pouce entre deux activités. Quelles sont donc les réalités des actifs, des inactifs, des télétravailleurs et des autres quant au repas du midi en semaine ?

D’abord, qu’ils soient actifs ou inactifs, en présentiel ou chez eux, une large majorité des Français déclarent déjeuner les jours de semaine (plus de 9 sur 10), dont la plupart ne peuvent pas envisager de sauter ce repas (environ 6 sur 10). Néanmoins, parmi eux, une minorité non négligeable indiquent qu’il peut leur arriver de sauter ce repas, plus souvent chez les actifs (39%) que chez les inactifs (26%). En termes d’horaires, le déjeuner est pris le plus souvent sur une tranche horaire allant de 12h à 13h30. Les horaires sont légèrement plus dispersés chez les télétravailleurs, avec plus de personnes déjeunant avant 12h mais aussi plus de personnes déjeunant après 13h30.

Chez les actifs et étudiants, les repas prennent des formes assez différentes selon que l’on soit en présentiel ou à distance. En présentiel, la majorité de ceux qui déjeunent ne rentrent pas chez eux pour déjeuner et prennent leur repas à l’extérieur (57%) et plutôt avec d’autres personnes (60%) que seuls (40%). Chez ceux qui déjeunent à l’extérieur, 45% déclarent manger le plus souvent un repas préparé à l’avance et apporté sur le lieu de travail ou d’études, les autres indiquant plutôt déjeuner à la cantine (25%) ou acheter un repas à emporter (12%). Ainsi, difficile de dresser un modèle du déjeuner-type du travailleur lors d’une journée en présentiel, avec des réponses qui se caractérisent par une grande pluralité. En télétravail, les repas sont un peu plus homogènes : très majoritairement pris au domicile (84%), ils sont également très majoritairement faits maison (80%), qu’ils soient préparés sur le moment (48%) ou à l’avance (32%). En revanche ils sont nettement plus solitaires qu’en présentiel (65% en télétravail contre 40% en présentiel).

Les travailleurs se montrent en général satisfaits de l’offre de restauration disponible sur leur lieu de travail ou aux alentours pour le déjeuner : un bon rapport qualité-prix (80%), des repas appétissants (79%), des options saines (77%) et diverses (73%) des avis partagés de manière assez homogène entre les habitants de la ville et ceux de la campagne. Néanmoins, malgré cette satisfaction générale, ceux qui télétravaillent tendent à attribuer plus de vertus aux repas en télétravail qu’aux repas en présentiel. Par exemple, les repas du midi en télétravail sont perçus comme plus appétissants (74%), moins chers (73%), plus équilibrés (71%) et plus variés (68%).

Quoi qu’il en soit, en télétravail comme en présentiel, le repas du midi constitue une étape incontournable pour plus de 2 personnes sur 3, un avis encore plus fréquent chez les inactifs (76%).

III. La pause déjeuner, moment sacré ou variable d’ajustement face aux contraintes du quotidien ?

Malgré un quotidien bien rempli et un temps disponible parfois restreint, les Français ne boudent pas la pause de la mi-journée. Si certains ont pour habitude de ne pas déjeuner, rares sont ceux qui font l’impasse sur la pause qui sépare le matin de l’après-midi (3% seulement des actifs et étudiants). En revanche, seuls une courte majorité dépassent les 30 minutes de pause : par exemple chez les actifs et étudiants, lors d’une journée en présentiel, 46% indiquent prendre une pause de moins de 30 minutes, dont 11% une pause de moins de 15 minutes. Ces pauses très courtes sont à peine moins fréquentes en télétravail : 9% des travailleurs et étudiants déclarent prendre des pauses déjeuner de moins de 15 minutes.

En dehors du repas, la pause du midi est également l’occasion de faire certaines activités, parmi lesquelles s’informer, passer du temps avec ses proches, se divertir... Ainsi, 75% des actifs et étudiants indiquent s’informer souvent ou de temps en temps pendant leur pause déjeuner, 59% déclarent scroller sur les réseaux sociaux et... pas moins de 55% déclarent travailler. Les travailleurs indiquent faire davantage certaines activités lorsqu’ils sont à distance qu’en présentiel – regarder un programme sur un écran, s’informer, mais aussi faire des tâches ménagères, passer du temps avec leur famille, travailler ou faire une sieste... – tandis que d’autres activités sont plus souvent associées au présentiel, comme aller à un rendez-vous médical, se balader, faire des courses alimentaires ou les boutiques, faire du sport ou voir des amis. En somme, les activités domestiques et d’intérieur semblent encouragées par le télétravail quand le présentiel favorise davantage les activités d’extérieur.

Lorsqu’ils sont en présentiel, la plupart des actifs et étudiants déclarent déjeuner avec d’autres personnes plutôt que seuls. Néanmoins, déjeuner avec ses collègues ou camarades est loin d’être systématique : 53% indiquent le faire au moins souvent, dont 28% systématiquement. Ce type de déjeuner collectif étant plus fréquemment rapporté par les personnes des catégories aisées et par les habitants de l’agglomération parisienne. Ces moments de convivialité sont très majoritairement appréciés (85%, dont 31% « tout à fait »), et donnent souvent l’occasion de parler d’autre chose que du travail. Néanmoins, une moitié des répondants indiquent qu’ils préféreraient parfois s’en passer et y participent surtout par politesse (49%).

Au global, qu’ils soient actifs ou non, pour 2 Français sur 3, le déjeuner et la pause qui l’entoure constituent un moment sacralisé, indispensable, plutôt qu’un moment purement fonctionnel sur lequel on peut rogner... Même si certaines populations se montrent davantage prêtes à sacrifier ce moment face aux contraintes du quotidien, notamment les parents (37%).

ETUDE CETELEM Enquête réalisée en ligne du 2 au 6 novembre 2023 sur un échantillon de 1 165 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

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